Troubles de la vue

La vue est sans doute le sens essentiel à la communication de l’homme et il est régi par un organe complexe et fragile : l’œil.

Les différents troubles de la vue – myopie et presbytie – et les principales affections – dégénérescence maculaire, cataracte et glaucome – mettent en jeu différents éléments de cet organe.

La presbytie

C’est un trouble qui touche presque inéluctablement au-delà d’un certain âge puisqu’il est la conséquence d’un processus normal de vieillissement de l’œil. Le cristallin – c’est-à-dire la lentille de l’œil – perd une partie de ses capacités d’accommodation avec le temps. C’est une peu comme si une ampoule de 75 watts se réduisait progressivement à une puissance de 60. Avec cette baisse d’intensité, l’œil a du mal à se focaliser sur des objets situés près de lui.
Il n’y a pas de traitement curatif de ce vieillissement. En revanche, le trouble peut être facilement corrigé par le port de lunettes ou de lentilles correctrices dont la puissance est renforcée au fur et à mesure du vieillissement de l’œil.

Dégénérescence maculaire

C’est la première cause de cécité acquise après 60 ans dans nos pays occidentaux. La déformation des images est le signe qui attire l’attention. Plus tardivement, la personne peut perdre la vision centrale c’est à dire qu’elle voit une tache noire au milieu de son champ de vision. Il est important de procéder à un dépistage précoce par un diagnostic du fond de l’œil car il est parfois possible de faire un traitement par laser.

La cataracte

Elle se produit lorsque le cristallin devient opaque : la lumière passe mal dans l’œil, la vue devient brouillée, les couleurs sont modifiées, la vision et la perception sont plus difficiles. Les causes de cette opacification du cristallin ne sont pas connues avec précision. Une infection, une blessure à l’œil, l’exposition à une chaleur intense et l’hérédité sont des facteurs de risque, de même que le vieillissement de l’œil. Cela explique que plus de la moitié des personnes de plus de 65 ans sont atteintes de cataracte.
Une sensation d’éblouissement produite par une lumière proche des yeux, le fait de voir double ou de percevoir des ombres sont les signes évocateurs d’une cataracte. Celle-ci se traite facilement par chirurgie et le taux de réussite est de 95% sans contre-indication liée à l’âge ni autres maladies de l’œil.

Le glaucome

Le nerf optique collecte les informations recueillies par la rétine et les transmets au cerveau par des voies optiques qui constituent une sorte de réseau câblé formé de 1 200 000 fibres. Entre la cornée et le cristallin, circule un liquide transparent sécrété par le corps ciliaire et résorbé par un filtre naturel. Tout fonctionne bien lorsque le niveau de liquide est constant, c’est-à-dire lorsqu’il y a équilibre entre le volume de liquide sécrété et celui évacué.
Le glaucome survient lorsque, pour des raisons mal connues, le liquide ne s’évacue plus ou en quantité insuffisante et qu’il y a une augmentation de la pression dans l’œil. Cette accumulation de liquide provoque une vision embrouillée ou nébuleuse et une difficulté d’accommodation, notamment au passage entre l’ombre et la lumière.

Il existe deux types de glaucome :

• Le glaucome à angle ouvert – dont la fréquence augmente avec l’âge – est à évolution lente. L’aggravation est tellement insidieuse que la personne ne se rend compte de rien jusqu’à un stade avancé de la maladie qui peut déboucher sur une perte totale de la vue. C’est en raison de ce caractère insidieux qu’il est important de consulter régulièrement un ophtalmologiste à partir de cinquante ans.
• Le glaucome à angle fermé. Il se manifeste au contraire par l’apparition soudaine d’une douleur sourde et persistante à un œil et s’accompagne d’une modification de la vision. Celle-ci devient brouillée et un halo se forme autour des lumières. L’œil est rouge et devient dur comme une bille. Le risque de cécité est important : c’est une urgence médicale

Le glaucome peut se traiter par des médicaments sous forme de collyres, une intervention au laser et par la chirurgie.